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Retour de mission #1: « Directeur opérationnel » – Île de France

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Formateur en école de management et de reconversion professionnelle, notre manager met également son expertise de manager opérationnel au service des entreprises en quête de performances économiques et financières. Il y a quelques mois, Olivier est intervenu au sein d’une entreprise en crise située dans le secteur mécanique. Découvrez son retour d’expérience !

Cadre de la mission

Lors de ma dernière mission en date, je suis intervenu en tant que directeur opérationnel dans une entreprise confrontée à d’importantes difficultés financières et organisationnelles. Située dans l’Essonne, cette entreprise comptant 10 salariés en temps plein avait fait l’objet d’une reprise deux ans auparavant, avec conservation des deux descendants du cédant, tous deux hostiles à la cession.

Spécialisée dans la fabrication de presses hydrauliques à froid, cette entreprise dispose de marques et de produits reconnus un secteur d’activité qu’elle partage avec une société sœur appartenant au même gérant majoritaire. L’année précédant mon intervention, elle était parvenue à générer un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros.

Objectif de la mission

D’une durée de 4 mois, l’objectif de la mission qui m’a été confiée se décomposait en trois grands points :

  • Réaliser un état des lieux complet de l’entreprise, dans le but de valider le plan de trésorerie et la faisabilité d’un plan de sauvegarde ;
  • Piloter l’activité quotidienne de l’entreprise ;
  • Établir un plan de sauvegarde incluant une relance économique et un plan de remboursement des créances.

Actions réalisées

Dans le cadre de mon état des lieux, j’ai constaté que l’entreprise disposait d’une trésorerie insuffisante pour faire face à ses échéances. Après présentation du diagnostic réalisé aux deux associés et à la suite de plusieurs échanges, la décision a été prise d’adopter une nouvelle stratégie impliquant une recherche active de repreneur et l’engagement d’honorer deux commandes payées, mais non produites.

Dans un contexte de vive tension envers la gérance, une déclaration de cessation de paiement a été déposée auprès du Tribunal de Commerce d’Évry, 85 jours après la mise en sauvegarde, et 20 jours après le début de ma mission.

À partir de là, j’ai repris intégralement en main la gestion opérationnelle de l’entreprise, en planifiant les tâches confiées et en discernant précisément les priorités et les urgences :

  • Gestion de l’activité commerciale : devis, ventes et encaissements à la commande, en collaboration avec les trois commerciaux de l’entreprise.
  •    Gestion de la production : approvisionnements et fabrication des commandes en cours par le personnel affecté à la production.
  • Gestion de la trésorerie : relance et obtention des paiements d’arriérés de clients, paiement des fournisseurs, relations avec l’établissement bancaire.
  • Gestion administrative et comptable des arriérés depuis l’entrée en procédure de sauvegarde.
  • Inventaires physiques du stock matière et des immobilisations corporelles.

Pendant cette période de reprise en main, durant laquelle j’ai assuré la relation avec la banque, les administrateurs, les mandataires judiciaires, ainsi que les repreneurs potentiels, le gérant avait principalement pour rôle de valider et de signer les chèques avec le mandataire judiciaire.

Étant donné le contexte particulier d’intervention, c’est peu dire s’il m’a fallu faire à la fois preuve de persuasion, d’empathie, de fermeté, de discernement et de conviction pour amener le personnel à continuer l’activité, et pour appuyer le potentiel repreneur en matière de personnel et d’actif viable.

La dernière étape de cette mission a consisté à fermer les ateliers au jour du prononcé de la liquidation judiciaire.

Fin de mission

À l’issue de cette mission, toute l’activité commerciale, à compter de la mise en redressement judiciaire, avait été honorée. Les machines commandées à l’entreprise, payées en amont de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, ont été livrées avant le prononcé de la liquidation judiciaire, ce qui a évité au gérant de faire l’objet d’une condamnation au pénal.

Par ailleurs, le changement de stratégie mis en œuvre a permis à l’entreprise de récupérer plus de 80 % des créances et la comptabilité était arrêtée et à jour, le jour du jugement de la liquidation judiciaire.

Enfin, après d’ultimes discussions, nous sommes parvenus à la validation des actifs cessibles par un repreneur intéressé.

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