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Comment développer votre followership ?

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Followership

Grande oubliée du monde des organisations, la notion de followership est pourtant tout aussi importante que celle de leadership, avec laquelle elle fonctionne de concert. Que signifie ce concept ? Et en quoi peut-il aider le manager dans le cadre de ses missions ? Nos réponses dans cet article !

▷ Définition du followership

Conceptualisé à la fin des années 1980 dans le cadre du travail de Robert E. Kelley et notamment dans son article intitulé « In Praise of Followers », le concept de followership fait référence à cette grande catégorie de personnes qui évoluent dans l’ombre du leader. Ces « suiveurs », pour reprendre l’équivalent français de followers, dont l’utilisation est aujourd’hui relativement péjorative, ont un rôle certes moins prestigieux que celui du leader, mais ils sont tout aussi importants. En effet, rappelons que le succès qu’ont connu certaines entreprises tient non seulement à la vision de leurs dirigeants, mais aussi au travail acharné de leurs collaborateurs.

▷ Quelle est la différence entre le followership et le leadership ?

Comme nous l’avons évoqué précédemment, la notion de followership est intrinsèquement liée à celle de leadership. Pour le dire autrement : l’un ne peut pas aller sans l’autre, et inversement. Mais qui sont ces followers dont le rôle essentiel a pourtant été passé sous silence pendant de nombreuses années ?

Dans son travail, Robert E. Kelley a défini cinq types de followers :

  • le conformiste,
  • le passif (ou mouton),
  • l’aliéné,
  • l’exemplaire
  • et le pragmatique.

Tous ces followers n’entretiennent pas le même niveau de passivité et d’indépendance vis-à-vis de leur hiérarchie. Par exemple, le mouton est comme son nom l’indique le plus passif et le plus dépendant, se contentant d’exécuter les directives sans jamais prendre d’initiative personnelle. De son côté, le follower aliéné est à la fois passif et indépendant, peu impliqué, mais faisant preuve d’une pensée critique qui peut provoquer de la résistance.

Par la suite, d’autres modèles feront leur apparition. Ainsi, en 2007, Barbara Kellerman distingue cinq types de followers, selon leur niveau d’engagement : les isolés, les passants, les participants, les activistes et les irréductibles.

▷ Comment développer son followership ?

Pour mener ses projets à bon port, le leader doit faire en sorte de s’entourer de followers « exemplaires », pour reprendre la typologie développée par Robert E. Kelley. Pourquoi ce type de followers plutôt qu’un autre ?

Définies en 1995 par ce même auteur, les quatre qualités du follower exemplaire sont en réalité alignées sur celles du bon leader. Actif et autonome, ce collaborateur « modèle » est :

·   Capable de se gérer lui-même : conscient du rôle qu’il peut jouer dans l’organisation, le follower exemplaire n’attend pas qu’on lui dise quoi faire pour agir, ce qui implique moins de supervision.

·   Pleinement engagé dans son organisation : même s’il peut parfois se montrer en désaccord avec le leader, notamment s’il estime que ce dernier n’est pas aligné avec les valeurs de l’entreprise, il agit toujours dans l’intérêt de l’organisation et de son équipe. Un engagement sincère qu’il est par ailleurs capable de transmettre aux autres collaborateurs.

·   Responsable de ses propres compétences : ayant le sens des responsabilités, il a la maîtrise des compétences indispensables à l’organisation et n’hésite pas à développer ses capacités pour peaufiner son expertise professionnelle en ayant notamment recours à la formation continue.

·   Courageux, honnête et crédible : il s’implique avec courage dans le destin de l’entreprise, en s’appuyant sur un positionnement éthique, sait admettre ses erreurs et célébrer les succès avec ses collaborateurs.

▷ Comment développer un followership pertinent lors d’une mission de management de transition ?

Dans le cadre de ses missions, le manager de transition est amené à mettre en œuvre son leadership. Une compétence-clé qui ne peut toutefois fonctionner sans sa contrepartie : le followership.

Pour développer un followership réellement adapté aux enjeux de l’entreprise, le leader doit tout d’abord se montrer exemplaire. En effet, comme mentionné précédemment, les followers exemplaires partagent des qualités communes avec le leader. Par conséquent, si un follower exemplaire se trouve sous la responsabilité d’un leader peu investi, négatif, hypocrite ou pas assez compétent, il n’hésitera pas à poser sa démission pour se mettre en quête d’une entreprise plus en phase avec ses aspirations et ses valeurs.

De plus, pour espérer convaincre ses collaborateurs de suivre son exemple, un leader doit apprendre sur quels ressorts reposent le fonctionnement du followership. Comme mis en lumière par Rebecca Reinhardt et Bruce Avolio en 2008 au sein de leurs travaux portant sur le followership authentique, pour améliorer les relations et la dynamique qu’il entretient avec ses followers, le leader doit favoriser le sentiment d’appartenance au groupe, faire preuve de transparence et développer la confiance par la vulnérabilité.

Concrètement, ce travail peut passer par différentes actions : donner du sens aux décisions prises, solliciter les feedbacks et les avis des collaborateurs, les remercier régulièrement pour leur implication, déléguer les responsabilités, répondre aux doutes, célébrer les victoires comme il se doit, faire preuve de disponibilité et d’honnêteté…

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