
Dans une PME, la trésorerie est un levier vital pour maintenir l’activité, investir et faire face aux imprévus. Plus vulnérables que les grandes entreprises, les PME doivent gérer leur cash avec rigueur pour garantir leur pérennité. Les crises récentes, sanitaires, géopolitiques ou économiques, ont mis en lumière cette fragilité, en accentuant les tensions portant sur les financements. Dans ce contexte, faire appel à un manager de transition expérimenté peut s’avérer indispensable pour piloter efficacement la trésorerie et traverser les périodes critiques.
La trésorerie d’une PME est souvent soumise à de nombreuses pressions : des délais de paiement trop longs côté clients, des fournisseurs qui exigent des règlements rapides, des charges fixes mensuelles potentiellement élevées (salaires, loyers, charges sociales), et des établissements bancaires qui rechignent parfois à accorder des crédits. Contrairement aux grands groupes, les PME n’ont pas toujours de direction financière clairement structurée ni d’outils de pilotage sophistiqués qui leur permettent d’anticiper ces diverses sources de tension.
Souvent négligé, faute de temps ou de compétences en interne, le plan de trésorerie est pourtant indispensable. Il permet d’anticiper les encaissements et les décaissements sur une période donnée (3, 6 ou 12 mois) et de détecter les creux de trésorerie à venir, avant qu’ils ne deviennent critiques. Selon Bpifrance, une PME sur quatre ne réalise pas de prévisionnel de trésorerie régulier, ce qui limite par extension sa capacité d’anticipation.
Pour la PME, les enjeux portés par une bonne gestion de trésorerie sont multiples :
Certaines mesures, comme le BFR (besoin en fonds de roulement), la trésorerie nette, ou encore des indicateurs comme le Cash Burn (« érosion de capitaux ») doivent faire l’objet d’un suivi particulièrement rigoureux !
Les périodes de crise révèlent, souvent de façon brutale, les faiblesses structurelles des entreprises. En 2020, les PME françaises ont vu leur chiffre d’affaires chuter en moyenne de 5,3 % par rapport à 2019, selon l’INSEE. Les encaissements diminuent, les créances clients explosent, les marges s’effondrent, tandis que les charges fixes restent quant à elles bien constantes.
Face à ces défis, les PME doivent passer en revue l’ensemble de leur modèle financier :
Contrairement à certaines idées reçues, les banques restent des partenaires fiables dont il faut absolument se rapprocher, même lors d’une période de crise. En revanche, ces établissements exigent des garanties plus importantes, en raison d’un contexte plus risqué.
Les solutions bancaires disponibles incluent :
Avant de pouvoir mobiliser ces différentes ressources, il est nécessaire d’effectuer un diagnostic financier rigoureux. C’est là que peut intervenir un expert en finance ou en gestion de trésorerie !
En période de crise, la trésorerie doit faire l’objet d’un pilotage quotidien. Les prévisions doivent être mises à jour en continu, en lien avec la comptabilité. Il est également indispensable de définir des indicateurs clés qui seront suivis de près : trésorerie nette, encours clients, retards fournisseurs, point mort d’exploitation. Il faut également envisager les scénarios pessimistes (baisse d’activité, hausse des coûts) afin de tester la résilience de l’entreprise.
Dans un contexte économique incertain, les PME peuvent se retrouver confrontées à des situations d’une grande complexité : crise de liquidité, retournement du marché, restructuration interne, levée de fonds urgente ou encore acquisition d’une nouvelle entité. Autant de circonstances où la direction peut se retrouver débordée ou dépourvue des compétences nécessaires à la mise en œuvre de solutions rapides et efficaces.
C’est précisément dans ce type de situation que le manager de transition peut faire toute la différence ! Contrairement à un consultant, dont le rôle se limite souvent aux recommandations, le manager de transition occupe une fonction plus opérationnelle, similaire à celle d’un dirigeant. Il prend des décisions stratégiques, pilote les équipes, met en œuvre les actions correctrices, en poursuivant des objectifs précis. Le manager de transition est mandaté pour une durée clairement définie dans le temps, située le plus souvent entre 3 et 12 mois.
Les fonctions financières sont parmi les plus concernées par les missions de management de transition. D’après certaines études, près de 60 % des interventions de managers de transition portent sur la direction financière ou le contrôle de gestion. La gestion de la trésorerie est l’un des motifs d’intervention les plus fréquents, en particulier dans les PME ou ETI confrontées à un déséquilibre financier ou à un besoin immédiat de redressement.
En effet, les problèmes de trésorerie ne laissent pas de place à l’improvisation. Il faut agir rapidement, de façon méthodique et stratégique. Le manager de transition apporte son expertise et sa capacité à prendre de la hauteur sur la situation traversée par l’entreprise, tout en restant ancré dans la réalité du terrain.
Le manager de transition réunit un ensemble de qualités qui font de lui un acteur-clé dans la résolution des crises financières :
Un manager de transition spécialisé en finance peut intervenir à plusieurs niveaux de l’organisation afin de restaurer ou optimiser la trésorerie. Parmi les actions qu’il peut être amené à mettre en place, on retrouve :
Bien que limitée dans le temps, une mission de management de transition laisse une empreinte durable dans l’organisation. Autrement dit, le manager ne se contente pas de répondre à la problématique de son client : il met en place des outils, de nouvelles procédures et insuffle une culture de la performance qui pourra perdurer, bien après son départ.
Son intervention permet aussi aux équipes de monter en compétences. Il peut également participer au recrutement et à la formation d’un nouveau directeur financier, assurant ainsi une continuité stratégique.
Les cabinets de portage salarial facilitent grandement l’accès aux profils de professionnels de haut niveau. Parmi eux, le réseau Managers en Mission se distingue par sa capacité à mobiliser rapidement des experts sur tout le territoire français, et même à l’étranger. Regroupant plusieurs centaines de cadres indépendants, souvent anciens directeurs financiers, auditeurs ou consultants, ce réseau représente une garantie de sérieux, de compétences avancées et de disponibilité.
Les domaines d’intervention couvrent toute la chaîne financière : trésorerie, contrôle de gestion, reporting, relations bancaires, fusions-acquisitions ou restructuration. Cette richesse d’expertise permet aux entreprises de trouver un professionnel adapté à leurs besoins spécifiques, que ce soit pour répondre à une crise, assurer une période de transition ou accompagner un projet de transformation !